Nous nous vîmes pour la troisième fois devant le collège.
Un soir, alors que je me rendais au collège, juste en arrivant devant les portes, je la vis, et à nouveau nos regards se croisèrent. Le sien était indéchiffrable. Elle semblait attendre.
Je me dirigeai vers elle, décidée à la saluer et à lui expliquer que le hasard nous avait fait nous rencontrer trois fois, et que je m'excusai de la regarder ainsi, sous le nez, avec insistance.
Quand j'avançai vers elle, son visage s'éclaira légèrement. Je lui adressai la parole, et elle me répondit d'une voix hésitante, dans un français maladroit : elle n'était pas française et venait d'arriver.